Kiwi Marists reflect on "wicked problems" / Les Maristes Kiwis réfléchissent aux « épineux problèmes »

Pukekaraka-Marae---Otaki--NZ-c_edited Kiwi Marists reflect - Les Maristes Kiwis réfléchissent

SMNZ JPIE Hui November, Pukekaraka 2024

Recently a small group of Marists gathered at Pukekaraka marae, Ōtaki, Aotearoa/New Zealand. We are the Justice, Peace and Integral Ecology group for the SMNZ Province. We share a common concern for all the "wicked problems" that exist in our world today ie., war, inequality, the climate crisis, the biodiversity crisis, pollution, populist-authoritarian leaders, racism, colonization, sexism, ageism, housing, drug abuse etc. We are an ordinary bunch of Kiwi men with many years of ministry in various fields, overseas and here in Aotearoa. We reflected, prayed and ate together at Pukekaraka, our Marist Marian Shrine.

We reflected on this period that many refer to as a time of Polycrisis, ie. a time of "predicaments", all interconnected, full of ramifications and no easy answers! Our little wānanga (time of sharing and discernment in a marae setting) was conducted in the presence of Te Whaea (The Mother). We had the consoling sense of being with Her in our sharing and discernment. Being in Her Whare-puni (meeting house) was perhaps the best thing about our weekend? We took in the wairua (spirit) of Her whare and considered our concerns in the light of Her exemplary life. We were looking for a sense of direction with Her, for an appreciation of Her sensibility in our time of Polycrisis.

Climate scientists, among others, remind us about the urgency of our time. Certain "bombs" have already gone off! Reporters are using the word "apocalyptic" now to describe climate events that happen most weeks somewhere around our world. We are in an age of consequences and things are not getting gradually worse, it's now in leaps and bounds that events are coming at us. We can say with certainty that a time of reckoning is upon us. There is no escape route up ahead, no big wins to be had, no quick fixes. Many people are aware of this, others still seem oblivious?

The spirituality of the "via negativa" is pertinent at this time. Mary and all she suffered in life is a model for finding our way in this time of darkness and trouble. We need to get better, perhaps, at being alongside Her, as many things around us get worse. We can, with Mary's sensibilities, respond carefully and compassionately to our Polycrisis troubles. Finding our way in the dark is challenging. The question coming from the moko (grandchildren) will be, "What did you do when you knew?". Doing justice to this question will mean developing a sense of service, imagination and creativity. Finding genuinely transformative ways forward is our challenge. We noted there are many transformative practices within tikanga Māori (Māori practices and customs).

Underneath and around the Polycrisis there is something larger and more urgent, namely the spiritual exhaustion of the age that we are living in. The colonizing forces of the Western way of life were always flawed and deficient. They are coming to an end, or indeed have ended already. In our all dominating industrial growth society our intentions have been short-sighted, self-serving and destructive. In the curious space we find ourselves, namely carrying on with our lives in the midst of endings, nothing makes sense the way it formerly did. In our time between worlds, understandably we are a bit dazed and confused. Some call this a Metacrisis.

One social commentator says the Metacrisis is like an "interregnum", a time when the old is dying (or already dead and gone) and the new is not yet born. This is not a comfortable place and all manner of strange practices and people will rise up. In an interregnum we don't fully belong in the world anymore and there's no new world to align ourselves with. It is a strange and difficult period of living together in a world that no longer exists.

In an "interregnum", opportunities arise to innovate and pre-figure the world to come. Paying attention to the unseen and to what dimly appears up ahead of us is one way to be in touch with such pre-figuring. Potentials, people and proposals that are latent and wanting to come into the light of day can present themselves. I jokingly prayed a prayer during our weekend, "E te Whaea, te Kuini o te Interregnum, inoi mō mātou"! (Mother, Queen of the Interregnum, pray for us.) We can give Mary a title like this because she was instrumental within the time between the old law of Moses and the new law of Christ. Mary came to Queenship by enduring faithfully in a time of great uncertainty.

This is a reflection from one Marist who pondered with other Marists and Mary at Pukekaraka at the close of 2024. I am grateful for the chance to share this reflection on our time between worlds. It is an offering from a Marian Shrine about our world in a time of Metacrisis. With Mary and Her sensibility, we are can pre-figure some aspects of a world waiting to come into being.

I pay tribute to two ecologist writers and thinkers, Rupert Read and Jonathan Rowson, both of whom have much to say about our time of Polycrisis and Metacrisis.

E kī ana te whakatukī, He rangi tā matawhāiti, he rangi tā matawhānui. 

As the Māori proverb says, "With narrow vision comes restriction, with wide vision comes opportunity".

Peter Healy sm

SMNZ - JPIE members: L-R: Mike Mahoney, Jeff Drane, Pete Healy, Thige O'Leary, & Peter McDermott

Commissionmariste JPIE - Nouvelle-Zélande

Peter Healy SM

Polycrise er Métacrise

Récemment un petit groupe de Maristes s'est réuni au marae (1) de Pukekaraka, à Ōtaki, Aotearoa/Nouvelle Zélande. Nous constituons le groupe Justice, Paix et Écologie Intégrale de la Province mariste de Nouvelle-Zélande. Nous avons en commun une préoccupation pour tous les« problèmes cruciaux » qui existent dans le monde aujourd'hui : la guerre, l'inégalité, la crise climatique, la crise de la biodiversité, la pollution, les dirigeants populistes-autoritaires, le racisme, la colonisation, le sexisme, l'âgisme, la crise du logement, la toxicomanie, etc. Nous sommes une poignée d'hommes ordinaires de Nouvelle-Zélande, ayant derrière eux un bon nombre d'années de ministère dans divers domaines, à l'étranger et en Aotearoa/Nouvelle Zélande. A Pukekaraka, notre sanctuaire mariste, nous avons réfléchi, priéensemble et partagé nos repas.

Nous avons réfléchi sur ce temps que beaucoup qualifient de Polycrise, c'est-à-dire une période de « situations critiques », toutes interconnectées, aux multiples ramifications, n'offrant aucune réponse facile. Notre petit wānanga (temps de partage et de discernement dans un marae) s'est déroulé en présence de Te Whaea (la Mère). Nous avons eu le sentiment réconfortant d'être avec Elle dans notre partage et notre discernement. Le fait d'être dans son Whare-puni (maison où l'on se réunit) a peut-être été la meilleure chose de notre week-end. Nous nous sommes imprégnés du wairua (esprit) de son whare et nous avons considéré nos préoccupations à la lumière de sa vie exemplaire. Nous avons cherché à nous orienter avec Elle, à prendre sa sensibilité comme valeur, en cette période de Polycrise.

Les climatologues, entre autres, nous rappellent les urgences de notre époque. Certaines « bombes » ont déjà explosé ! Les journalistes utilisent désormais le mot « apocalyptique » pour décrire les événements climatiques qui se produisent chaque semaine quelque part dans le monde. Nous en sommes à l'ère des conséquences ; les choses ne s'aggravent plus de manière progressive, c'est maintenant par bonds que les événements surviennent. Nous pouvons affirmer avec certitude que l'heure des comptes a sonné. Il n'y a pas d'échappatoire, pas de grandes victoires, pas de solutions rapides à espérer. Beaucoup de gens en sont conscients, d'autres semblent-ils encore l'ignorer ?

La spiritualité de la Via negativa convient bien à notre temps. Marie, avec tout ce qu'elle a souffert dans sa vie, est un modèle pour trouver notre chemin en ces temps de ténèbres et de troubles. Nous devrions peut-être nous améliorer en restant à ses côtés, alors que beaucoup de choses empirent autour de nous. Nous pouvons, avec la sensibilité de Marie, répondre avec attention et compassion aux problèmes de notre Polycrise. Trouver un chemin dans l'obscurité est notre défi. La question posée par nos moko (petits-enfants) sera la suivante : « Qu'avez-vous fait, alors que vous saviez ? » Pour répondre à cette question, il faut développer notre sens du service, de l'imagination et de la créativité. Notre défi consiste à trouver les moyens d'une vraie transformation pour aller de l'avant. Nous avons ainsi constaté qu'il existe de nombreuses pratiques transformatrices au sein du tikanga Māori (les pratiques coutumières Māori).

Au fondement de la Polycrise et dans son environnement, il y a quelque chose de plus grave et de plus urgent : l'épuisement spirituel de l'époque dans laquelle nous vivons. Les forces colonisatrices du mode de vie occidental ont toujours été imparfaites et déficientes. Elles touchent à leur fin, ou l'ont déjà atteinte. Dans notre société où domine la croissance industrielle, nos manières de voir sont restées myopes, égoïstes et destructrices. Dans l'espace étrange où nous nous trouvons, où nous poursuivons nos vies au milieu de choses qui finissent, rien n'a de sens comme auparavant. Dans cette période d'entre deux mondes, il est compréhensible que nous soyons un peu abasourdis et confus. Certains appellent cela la Métacrise.

Un observateur de la société parle de la Métacrise est comme d'un « interrègne », une période où l'ancien est en train de mourir (ou est déjà mort et révolu) et où le nouveau n'est pas encore né. Ce n'est pas un lieu confortable et toutes sortes de pratiques et de personnes étranges vont s'ymanifester.Dans un interrègne, nous ne sommes plus tout à fait à notre place dans le monde et il n'y a pas de nouveau monde sur lequel se caler. C'est une période étrange et difficile, où l'on vit ensemble dans un monde qui n'existe plus.

Dans un « interrègne », des opportunités se présentent pour innover et préfigurer le monde à venir. Prêter attention à l'invisible et à ce qui apparaît de manière faible devant nos yeux, c'est une façon d'entrer en contact avec cette préfiguration. Des potentiels, des personnes, des propositions latentes peuvent se présenter, désireuses d'apparaître au grand jour. Pendant notre week-end, J'ai fait une prière en forme de plaisanterie : « E te Whaea, te Kuini o te Interregnum, inoi mō mātou ! » (Mère, Reine de l'Interrègne, prie pour nous). Nous pouvons donner à Marie un tel titre parce qu'elle a joué un rôle déterminant entre l'ancienne loi de Moïse et la nouvelle loi du Christ. Marie a accédé au titre de reine en restant fidèle dans une période de grande incertitude.

Voici la réflexion d'un Mariste qui a réfléchi avec d'autres Maristes, avec Marie, à Pukekaraka à la fin de l'année 2024. Je suis reconnaissant d'avoir eu la chance de partager cette réflexion sur notre temps d'entre les mondes. C'est l'offrande qui vient d'un sanctuaire marial pour notre monde en temps de Métacrise. Avec Marie, avec sa sensibilité, nous pouvons préfigurer certains aspects d'un monde qui attend de voir le jour.

Je rends hommage à deux écrivains et penseurs écologistes, Rupert Read (2) et Jonathan Rowson (3), qui ont tous deux beaucoup à dire sur notre époque de Polycrise et de Métacrise.

E kī ana te whakatukī, He rangi tā matawhāiti, he rangi tā matawhānui. 

Comme le dit le proverbe Māori, "Avec une vision étroite vient la restriction, Avec une vision large s'offrent des opportunités".

Peter Healy sm

NDLR

(1) Terme polynésien : lieu sacré de rencontre

(2) Rupert Read a été militant au Parti vert d'Angleterre et du pays de Galles, et porte-parole d'Extinction Rebellion. Il est maître de conférences en philosophie à l'Université d'East Anglia.

(3) Jonathan Rowson est un joueur d'échecs et un penseur qui a fondé Perspectiva, un centre d'étudede la vie en situation de Métacrise.


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Comments 1

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Guest - Paul Walsh, s.m. on Sunday, 08 December 2024 21:19

What a refreshing, humble and cheerful reflection, Pete, Peter, Michael, Jeff and Thighe. I envied you chaps in that lovely setting, and finding the cultural and spiritual formulations to offer us wisdom for our time and our world. Your reflection brought me into a contemplative space, where I was not likely to get lost in hopelessness and pessimism. So very Marist. thank you ... and keep up the great work ... it must have been a hugely rich fraternal time for yoou, as you shared your connectedness with the wider reality. Lovely to hear from you ... I'm hoping you will make a habit of it!

What a refreshing, humble and cheerful reflection, Pete, Peter, Michael, Jeff and Thighe. I envied you chaps in that lovely setting, and finding the cultural and spiritual formulations to offer us wisdom for our time and our world. Your reflection brought me into a contemplative space, where I was not likely to get lost in hopelessness and pessimism. So very Marist. thank you ... and keep up the great work ... it must have been a hugely rich fraternal time for yoou, as you shared your connectedness with the wider reality. Lovely to hear from you ... I'm hoping you will make a habit of it!
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Wednesday, 18 December 2024