A Marist at the U.S. Southern Border - Un mariste à la frontière sud des États-Unis

Migrants--Refugees-Welcome A Marist at the U.S. Southern Border - Un mariste à la frontière sud des États-Unis

What is Truth?                       Traduction française ci-dessous

A Reflection of a Marist Experience at the U.S. Southern Border

by Joseph McLaughlin SM, Las Cruces, New Mexico

It is a 41.1 mile drive from my home in Las Cruces, New Mexico, to the Holy Family Refugee Center in El Paso, Texas. In 2 ½ years some 40,000 immigrants have been welcomed, sheltered and assisted in their journey to different parts of the U.S. How often I have said "Bienvenidos a los Estados Unidos. Tengo mucho alegria que esta aqui." ("Welcome to the U.S. I am very happy you are here.")

I was often overwhelmed and touched by the courage, hope and faith which accompanied these tired, poor and "huddled masses yearning to breathe free."

Fr Joe McLaughlin SM - Author

Maria and her 15-year-old daughter came from El Salvador. They were assaulted and held captive for twelve days in Mexico until a ransom of $10,000 was paid for their release. Juan sustained beatings because he defended his wife from a gang attack. For 3 months Roberto and Lupita carried their 13-year-old disabled daughter from Columbia - 6 days through the jungle and 5 days on the top of box cars hoping people would throw food and water to them. These good people (mostly women and children) and thousands more embraced and thanked us because we gave them God's love and peace after harrowing journeys. After many months of fear, bitter cold and burning heat, hunger and thirst, they were now free.

But wait, something has changed! I am now told that these are not good people. A different truth is put forth which is accepted and approved of by millions of Americans. Many of these good people are Christians. Yet it is said that these immigrants and minority groups are "stone cold killers," "rapists," "the worst people," "the enemy from within." Are our leaders correct? Is their truth to be accepted and believed? Was I wrong? Was I duped? Must I now accept that these thousands who passed through our shelter and the many millions now living here in this country, have to be sent back to their countries because they threaten us? Are these immigrants really "poisoning the blood of our country?"

It came across in the news from one of our leaders that Haitians were eating dogs and cats in a town in Ohio. Though finally the story was proved totally false, it continues to be picked up in the media. Must I still believe the "non-truth" that this happened?

If these estimated 11 million immigrants that our leaders plan to deport are criminals, then they must be sent back. They have no rights. They must be brought to detention centers. It does not matter how we take them. If they are destroying our country, they must be deported.

Here in Las Cruces fear has taken over the immigrant community: A Walmart is invaded by U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE); three families live in one small apartment and only one adult goes out each day for necessities; children do not go to school out of fear; parents are taken from a home and a 17-year-old daughter is left to care for her siblings; in a trailer park, immigration officers keep knocking on a door until the woman finally opens it and she is taken.

I personally have never before heard national leaders of the U.S. use such degrading language, but few people are speaking against it. There is little cry from Congress. If I, a priest, preach that these policies are "disgraceful," how will people respond? Will people leave the Church because I speak against a policy which will "Make America Great Again?" Maybe I am naïve. I don't see the great crime and social problems these millions have purportedly caused us over the past 30 or 40 years. I do not accept the argument that these people are draining our resources and taking jobs from good Americans. They are supposedly here only to get a free ride. I read that the immigrants make up 4.7% of our work force. They pay billions in federal, state and local taxes but do not receive the many benefits.

But something troubles me. If our leaders speak the truth (many millions believe and approve this truth) that these immigrants are destroying our country, then we must change the inscription on the Statue of Liberty to read: Don't send us and take back your tired, your poor, your huddled masses yearning to breathe free. We don't want the refuse.

As a priest, I have always seen my vocation to speak the truth and walk with people like immigrants who are struggling. I read that I will be judged by the way we treat our neighbor. When Jesus asks me, "Did I feed the hungry, give drink to the thirsty, cloth the naked, welcome the stranger into my home?", what excuse do I make? I guess I could say, "Yes I did."

God have mercy. By which truth will we live?

An immigrant with the U.S. and American flags. Vatican news 12 June 2025

Réflexion sur une expérience mariste à la frontière sud des États-Unis

Joseph McLaughlin, SM,

Il y a à peu près 41 milles de route entre ma maison de Las Cruces, au Nouveau Mexique, et le Centre de la Sainte Famille, accueillant des réfugiés à El Paso, au Texas. En deux ans et demi, quelque 40 000 immigrants ont été accueillis, hébergés et aidés dans leur voyage vers diverses régions des États-Unis. Combien de fois n'ai-je pas dit : "Bienvenidos a los Estados Unidos. Tengo mucho alegria que esta aqui". (« Bienvenue aux États-Unis. Je suis très heureux que vous soyez ici. »)

J'ai souvent été bouleversé et touché par le courage, l'espoir et la foi que ces foules fatiguées portaient en elles, pauvres, « recroquevillées sur elles-mêmes, qui aspiraient à respirer librement. »

Maria et sa fille de 15 ans venaient du Salvador. Elles ont été agressées et retenues en captivité pendant douze jours au Mexique, jusqu'à ce qu'une rançon de 10 000 dollars soit versée pour leur libération. Juan a été battu parce qu'il a défendu sa femme contre l'agression d'un gang. Pendant trois mois, Roberto et Lupita ont porté leur fille handicapée de 13 ans depuis la Colombie - six jours à travers la jungle et cinq jours sur le toit des wagons, espérant que des personnes leur jettent de la nourriture et de l'eau. Ces braves gens (principalement des femmes et des enfants) et des milliers d'autres nous ont embrassés et remerciés parce que nous leur avons donné l'amour de Dieu et la paix après les épreuves de leur voyage. Ils étaient maintenant libres, ayant vécu de nombreux mois dans la peur, le froid glacial et la chaleur brûlante, la faim et la soif.

Mais voilà, quelque chose a changé ! On dit maintenant que ce ne sont pas des gens bien. On entend affirmer une autre vérité, et elle est acceptée, approuvée par des millions d'Américains, dont beaucoup sont des chrétiens. On leur dit que ces immigrés et ces minorités sont des « tueurs impitoyables », des « violeurs », « des êtres mauvais », « l'ennemi de l'intérieur ». Nos dirigeants ont-ils raison ? Faut-il accepter et croire leur vérité ? Est-ce moi qui ai eu tort ? Ai-je été dupé ? Dois-je accepter que ces milliers de personnes qui sont passées par notre refuge et les millions d'autres qui vivent aujourd'hui dans notre pays doivent être renvoyées dans leur pays parce qu'elles nous menacent ? Ces immigrés sont-ils vraiment en train « d'empoisonner le sang de notre pays » ?

L'un de nos dirigeants a fait savoir que des Haïtiens mangeaient des chiens et des chats dans une ville de l'Ohio. Bien qu'il ait été prouvé que cette histoire était totalement fausse, elle continue d'être reprise par les médias. Dois-je encore croire à cette « non-vérité » ?

Si les quelque 11 millions d'immigrés que nos dirigeants envisagent d'expulser sont effectivement des criminels, ils doivent être renvoyés. Ils n'ont aucun droit. Ils doivent être enfermés en centre de détention. La manière dont nous les y menons n'a pas d'importance. S'ils détruisent notre pays, ils doivent être expulsés.

Ici, à Las Cruces, la peur s'est emparée de la communauté immigrée. Un Walmart (1) est occupé par les services de l'immigration et des douanes (ICE) ; trois familles vivent dans un petit appartement et un seul adulte sort chaque jour pour acheter des produits de première nécessité ; les enfants, par peur, ne vont plus à l'école ; des parents sont chassés d'un foyer et une fille de 17 ans doit s'occuper de ses frères et sœurs ; dans un parking pour caravanes, les agents de l'immigration ne cessent de frapper à la porte jusqu'à ce qu'une femme finisse par ouvrir et qu'elle soit emmenée.

Personnellement, je n'ai jamais entendu les dirigeants nationaux des États-Unis utiliser un langage aussi dégradant, mais peu de gens s'y opposent. Du Congrès ne viennent que peu de protestations. Si moi, prêtre, je prêche que ces politiques sont « honteuses », comment les gens vont-ils réagir ? Vont-ils quitter l'Église parce que je m'oppose à une politique qui « rendra à l'Amérique sa grandeur » ['make America great again', le slogan trumpiste] ? Je suis peut-être naïf. Je ne vois pas la criminalité et les problèmes sociaux que ces millions de personnes nous ont soi-disant causés au cours des 30 ou 40 dernières années. Je n'accepte pas l'argument selon lequel ces personnes épuisent nos ressources et prennent les emplois des bons Américains. Ils sont censés être ici uniquement pour profiter de la vie. Or j'ai lu que les immigrants représentent 4,7 % de notre main-d'œuvre. Ils paient des milliards en impôts fédéraux, nationaux et locaux, mais de nombreux avantages leur sont refusés.

Quelque chose me trouble. Si nos dirigeants disent la vérité (des millions de personnes le croient et approuvent cette vérité), à savoir que ces immigrants détruisent notre pays, alors nous devons changer l'inscription sur la Statue de la Liberté (2) pour qu'elle se lise comme suit : « Ne m'envoyez pas vos exténués, vos pauvres, vos foules qui se pressent, aspirant à respirer librement, et reprenez-les. Nous ne voulons pas de ces déchets. »

En tant que prêtre, j'ai toujours considéré que ma vocation était de dire la vérité et d'accompagner les personnes qui, comme les immigrés, sont en difficulté. J'ai lu que je serai jugé sur la manière dont nous traitons notre prochain. Lorsque Jésus me demandera : « Ai-je nourri l'affamé, donné à boire à l'assoiffé, vêtu celui qui est nu, accueilli l'étranger dans ma maison ? », quelle excuse pourrai-je avancer ? Je pense que je pourrais dire : « Oui, je l'ai fait. »

Que Dieu ait pitié. SDelon quelle vérité vivrons-nous ?

Joseph McLaughlin, SM, Las Cruces, Nouveau Mexique

NDT

(1) Walmart, chaîne de grands magasins américaine.

(2) L'inscription anglaise est :

"Give me your tired, your poor,
Your huddled masses yearning to breathe free,
The wretched refuse of your teeming shore.
Send these, the homeless, tempest-tost, to me."

En français : « Donne-moi tes pauvres, tes exténués,
Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres,
Le rebut de tes rivages surpeuplés,
Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête m'apporte ».

Vatican News file photo 13 July 2025

Gummi bears caramels donut carrot cake carrot cake chupa chups bonbon tootsie roll.

Gummi bears caramels donut carrot cake carrot cake chupa chups bonbon tootsie roll.

Gummi bears caramels donut carrot cake carrot cake chupa chups bonbon tootsie roll.

×
Stay Informed

When you subscribe to the blog, we will send you an e-mail when there are new updates on the site so you wouldn't miss them.

Marist Mission Samsun - Turkey / Mission mariste d...
 

Comments 1

Guest
Guest - Phil cody on Sunday, 20 July 2025 22:15

Thank you Joe for such a brave ministry.... Keep on..

Thank you Joe for such a brave ministry.... Keep on..
Already Registered? Login Here
Guest
Monday, 21 July 2025