Mary and new beginnings Texte original français : voir ci-dessous
Here then, given to our Marist family today, is the story of Cana. In John, who is the only one to give us this episode, it is the first public appearance of Jesus and he will give there his first sign, as an opening of what will cross the whole gospel. And Mary is involved. So there is something very important for us to hear today. So, what's going on?
It is a marriage, a feast of love. And Jesus is there. This circumstance is not neutral. It speaks of God's passion for what people live in the best of themselves: the love that is committed, the union of hearts, the feast for all. The passage of Proverbs heard earlier evokes it in its own way, which makes Wisdom say at the creation of the world: "I grew up alongside the Lord. I made his delights day after day, playing in his presence at all times, joyful on the earth, and finding my delights with God's children. So, God created us for communion and joy. That is God's commitment, God's own expected joy.
However, as we know, this celebration is well compromised in the tremendous change that our time is experiencing. With its tragedies: wars, migrations, all those left behind... With the new questions posed to the conscience on living together: respect for life, the preservation of the planet .... and so many fears about the future. And, Christians, we too are caught in the whirlwind of this world: the great Church is always divided between its confessions, and our Roman Church torn apart by contradictory currents, paralyzed by stiffening or timidity, too often unsuited in its style and its positions to meet our contemporaries... Of course, this world also has its multiple generosity, the groping and stubborn search here and there for peace, justice, unity. And the Church knows many small, lively and open communities, and the commitment of many Christians to the aid of their brothers and sisters. If we run out of wine, the party is cut short, the human heart dries up.
Nevertheless, the account of Cana confirms, in spite of everything, God's great hope. And Jesus will give his life to save it, to nourish it, to allow love to be lived among humanity, freed from everything that hinders or disfigures it, so that everyone may find their place, their future, their joy. For that to happen, Mary's intervention is necessary: her acute attention which perceives the lack of what is needed, then her words to Jesus: "They have no more wine", and her invitation to the servants: "Do what he tells you". Jesus will then take the step. Then the response of the servants is necessary: they must bring the simple water which Jesus will transform into the wine of joy. And finally the commitment of servants is required - to carry it to the guests. We Christians are summoned to pursue what Jesus has prefigured here. So where are we in this story, what do we hear for ourselves?
For the first Christians, this wedding feast also evoked the last meal where Jesus shared another wine with them: the wine of his blood, as he said, his life given out of love. A life of crazy love, going through death, giving life, releasing joy, opening the future... a love given to us so that they live united together. It is the feast offered to humanity, to all, even if they do not know its origin. This is the good wine, the love of God who has come to us. When we receive communion in the Eucharist, this is what we will receive to live and to share.
As Marists, we are particularly receptive to what today's readings call us to. First, an obstinate hope for this world: today as yesterday is the birth of the new world that the Spirit is working on. We have the assurance that Mary is with us today as she once was in the midst of the nascent Church. Finally, for us who are called to 'live in her own way', her acute attention to be paid in turn to the miseries that surround us and our intercession with her to appeal to her for Christ's intervention. And what we finally need to do, at his invitation and in his spirit, is to bring the good wine of the gospel to all those to whom are in our circle of influence. This is what we have to live in the Church for our time. We can therefore rely on the words of Mary, which Father Colin transmitted to the Marists as being at the origin of our vocation: "I was the support of the nascent Church, I will still be at the end of time". "Mary of the beginnings", yes. May we in turn be with her, this year, "Marists of new beginnings" for our Church today.
Marie et les nouveaux départs
Voici donc, donné à notre famille mariste aujourd'hui, le récit de Cana. Chez Jean qui est seul à nous livrer cet épisode, c'est la première apparition publique de Jésus et il va donner là son premier signe, comme une ouverture de ce qui va traverser tout l'évangile. Et Marie y est impliquée. II y a donc là quelque chose de capital à entendre aujourd'hui pour nous. Que se passe-t-il donc ?
II s'agit d'un mariage, d'une fête de l'amour. Et Jésus est là. Cette circonstance n'est pas neutre. Elle dit la passion de Dieu pour ce que vivent les hommes dans le meilleur d'eux-mêmes : l'amour qui s'engage, l'union des cœurs, la fête pour tous. Le passage des Proverbes entendu tout à l'heure l'évoque a sa manière, qui fait dire à la Sagesse lors de la création du monde : « Je grandissais aux côtés du Seigneur. Je faisais ses délices jour après jour, jouant devant lui à tout moment, jouant sur sa terre, et trouvant mes délices avec les fils des hommes. » Dieu a donc créé les hommes pour la communion et la joie. Voilà !'engagement de Dieu, sa joie attendue.
Or, nous le savons, elle est bien compromise, cette fête, dans la mutation formidable que connaît notre époque. Avec ses tragédies : les guerres, les migrations, tous les laissés-pour-compte... avec les questions nouvelles posées à la conscience sur le vivre-ensemble : le respect de la vie, la préservation de la planète... et tant de peurs face à l'avenir. Et, chrétiens, nous sommes nous aussi pris dans le tourbillon de ce monde : la grande Église est toujours divisée entre ses confessions, et notre Église romaine déchirée de courants contradictoires, paralysée par le raidissement ou la frilosité, trop souvent inadaptée dans son style et ses prises de position pour rencontrer nos contemporains... Bien sûr, ce monde a aussi ses générosités multiples, la recherche tâtonnante et têtue ici et là de paix, de justice, d'unité. Et l'Église connaît beaucoup de petites communautés vivantes et ouvertes, et !'engagement de nombreux chrétiens au secours de leurs frères. Mais quand même on manque de vin, la fête tourne court, le cœur nous lâche.
Eh bien, le récit de Cana confirme, en dépit de tout, la grande espérance de Dieu. Et Jésus donnera sa vie pour la sauver, la fête, pour permettre que se vive entre les hommes l'amour, libéré de tout ce qui l'entrave ou le défigure, pour que chacun y trouve sa place, son avenir, sa joie. II faudra pour cela, vous avez entendu, !'intervention de Marie : son attention aigüe qui perçoit le manque à venir, puis sa parole à Jésus : « Ils n'ont plus de vin », et son invitation aux serviteurs : « Faites ce qu'il vous dira ». Jésus fera alors le pas. II y faudra alors ce qu'apporteront les hommes : leur pauvre eau que Jésus transformera en vin de joie. Et enfin !'engagement des serviteurs pour le porter aux convives. Nous sommes convoqués, chrétiens, à poursuivre ce que Jésus a ici préfiguré. Où sommes-nous donc dans cette histoire, qu'entendons-nous pour nous-mêmes ?
Pour les premiers chrétiens, ce repas de noces évoquait aussi le dernier repas où Jésus leur a partagé un autre vin : c'était son sang, comme il disait, sa vie livrée par amour. Une vie d'amour fou, traversant la mort, rendant la vie, libérant la joie, ouvrant l'avenir... un amour donné aux hommes pour qu'ils en vivent entre eux. Elle est là la fête offerte aux hommes, à tous les hommes, même s'ils n'en connaissent pas la provenance. II est là le bon vin, l'amour de Dieu venu aux hommes. Lorsque nous communierons à l'eucharistie, c'est cela que nous recevrons pour en vivre, pour le partager.
Maristes, nous sommes particulièrement réceptifs à ce à quoi nous appellent les lectures de ce jour. D'abord une espérance obstinée pour ce monde : aujourd'hui comme hier se poursuit l'enfantement du monde nouveau que travaille l'Esprit. Et puis !'assurance que Marie est avec nous aujourd'hui comme elle l'était jadis au milieu de l'Église naissante. Enfin, pour nous qui sommes appelés à "vivre à sa manière", son attention aigüe à porter à notre tour sur les misères qui nous entourent et notre intercession avec elle pour en appeler à !'intervention du Christ. Et ce que nous ferons enfin, à son invitation et dans son esprit, pour porter le bon vin de l'évangile à tous ceux dont nous ferons proches. Voilà ce que nous avons à vivre en Église pour notre temps. Nous pouvons pour cela nous appuyer sur la parole de Marie que le père Colin a transmise aux Maristes comme étant à l'origine de leur vocation : « J'ai été le soutien de l'Église naissante, je le serai encore à la fin des temps ». "Marie des commencements", oui. Puissions-nous être à notre tour avec elle, cette année, "maristes de nouveaux commencements" pour notre Église aujourd'hui.
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