Tree planting on the sacred site of Pukekaraka Ōtaki. [Traduction française - voir ci-dessous]
Mahi whakatō rākau i te wāhi tapu o Pukekaraka.
The Season of Creation is a good time to plant trees and engage with the theme of letting justice and peace flow.
We are in tune with the Maramataka, the Māori lunar calendar. Tangaroa ā-roto is the last quarter of the moon, and it's the right time to get work done!
Ko te mauri he mea huna ki te ngāherehere /The mauri is hidden in the forest, this wisdom inspires our mahi. We are present to the life force of this winter's day. The land waits, we are committed to working together. We are attuned, we are seeding the land for a future that will be green-leafed and habitat rich. Someone and something greater than ourselves is with us and up ahead of us. Encouraged and mindful of ancestral connection, blessed in our links, the past, the future ...tihei-wa mauri ora!
In the realm of mauri, we acknowledge akeake, mānuka, māhoe, karo, ngaio, karo and harakeke. Trees unique to this land will be our initial cover, they will hold and protect the site. They will ready it for bigger trees in the future. Engaging with mauri is to be present to the essence of things, present to their being and life force. Their continuity and connectivity with Te Wao nui o Tāne. Tapu, hau, wairua and mana are closely associated to mauri. These interrelated tikanga, are the vital forces of well-being, generativity of Papatūānuku and all her whānau. We are joining these life-sustaining forces and being carried by them.
Shifting land from pastoral grazing into forest cover is a wholesome practice, especially on land unsuitable for stock. We are engaged in a long-term endeavour.
Hawthorns of considerable age and entanglement have been removed along with gorse. Risk to life and limb and a lot of physical puff were the requirements of earlier working bees! With the site cleared we discuss the pasture grass on our site. Should we spray it? Should plant straight into it? The grass is in a dormant winter phase, we should be ok. Should we spray individual planting spots ready for each tree? If we don't spray we will need to be ready for plant release work come the new growth in spring.
On this whenua of Ngāti Kapu, we chose to plant into the grass, readying ourselves for management of the site into spring and summer. We are learning by doing. We are on a journey with this particcular site. We trust its integrity, we participate in its unfolding towards forest hood.
Kotahi karihi nāna ko te wao tapu nui a Tāne/The creation of the sacred forest of Tāne is from a single kernel. Like a kernel we start small, we engage with our uncertainties. Being "good ancestors" we work in the hope of future generations. Tāne, the atua Māori, is in charge here. In sacred regenerative processes we trust. The kernel we hold is Tāne's, we are privileged and contented. We are sowers of a sacred forest of the future. We are co-operating with the flourishing of life in and around us. We take part in this work with gratitude, hope and a karakia.
We hope for spring rains on our fast draining sandhill. Regular rain is essential. Our site faces south-east, it's not subject to the intensities of summer heat, so we have "aspect" on our side.
Our planters arrive on a crisp winter morning. Whānau, community groups, parishoners and the local kura have been invited. As always tree planting is a special time for engaging with the land and each other. Moving trees across a muddy paddock and carrying them up our site is the first task .We have energy and experience on our side. Mahi tahi tātou, we co-operate and figure out as we go how to get the work done. Some trees are root bound, some are too small for planting this season. There's a conversation about the type of ngaio trees we've been given, maybe they are the unwanted Tasmanian ngaio? The karo tree, it can be invasive and take over a site. Maybe they will create a pittosporum desert? We have much to consider and research as we go. We decide to plant all the ngaio and swap some of the karo for harakeke. Ideally we would have our own nursery and have full control of seed sources, trees types and the planting process. All things to consider as we learn by doing the work of restoration!
The children from the local kura come after the weekend to plant the remaining mānuka and the harakeke. We talk with the children about how to plant a tree. How to dig the right sized hole, how to free up bound roots, how to space the trees correctly on site and what the fertilizer tablets are for.
Kia kaha ki ā tātou kaimahi whakatō rākau! All strength to our tree planters! We made a practical contribution to our Season of Creation. We worked together, we shared in the great work of restoration. In a moment of time when almost half the planets trees are gone, it is a small act of justice to return what's been taken, to renew our hope in the peace of wild things and participate in the integrity of creation.
E ngā rākau hou, e ngā rākau iti, kia tupu kia hua kia puāwai i tēnei wā morearea.
To our new little trees, grow, flourish and flower in this time of crisis.
Peter Healy SM – NZ
Planter des arbres sur le site sacré de Pukekaraka Ōtaki - Père Pete Healy sm
Mahi whakatō rākau i te wāhi tapu o Pukekaraka.
La saison de la création est une bonne occasion pour planter des arbres et nous engager sur le thème de la justice et de la paix.
Nous sommes en phase avec le Maramataka, le calendrier lunaire des Māori. Tangaroa ā-roto est la lune à son dernier quartier, et c'est le bon moment pour travailler !
Ko te mauri he mea huna ki te ngāherehere / Le mauri est caché dans la forêt, cette sagesse inspire notre mahi.Nous sommes présents à la force vitale de ce jour d'hiver. La terre attend, nous sommes résolus, pour un travail ensemble. Nous sommes à l'écoute, nous ensemençons la terre pour un avenir riche en feuilles vertes et en lieux d'habitat. Quelqu'un et quelque chose de plus grand que nous est avec nous et devant nous. Encouragés et conscients des liens ancestraux, bénis dans nos liens, le passé, l'avenir... tihei-wa mauri ora !
Au royaume du mauri, nous reconnaissons akeake, mānuka, māhoe, karo, ngaio, karo et harakeke. Les arbres propres à cette terre constitueront notre couverture initiale, ils maintiendront et protégeront le site. Ils le prépareront à accueillir de plus grands arbres à l'avenir. S'engager avec les mauri, c'est être présent à l'essence des choses, présent à leur être et à leur force vitale. Leur continuité et leur connectivité avec Te Wao nui o Tāne. Tapu, hau, wairua et mana sont étroitement associés au mauri. Ces tikanga interdépendants sont les forces vitales du bien-être et de la capacité de générer propre à Papatūānuku et à tous ses whānau. Nous rejoignons ces forces vitales et sommes portés par elles.
Le transformation de terres de pâturage en couverture forestière est une pratique saine, en particulier sur les terres qui ne conviennent pas au bétail. Nous sommes engagés dans une entreprise de longue haleine.
On a enlevé des aubépines enchevêtrées, très âgées,ainsi que des ajoncs. Les premières abeilles travailleuses ont dû prendre des risques pour leur vie et leur intégrité corporelle, et beaucoup d'efforts physiques ont été nécessaires ! Une fois le site nettoyé, nous discutons à propos de l'herbe de pâture sur notre site. Faut-il la faire disparaître ? Faut-il planter directement sur elle ? L'herbe est en phase de dormance hivernale, tout devrait bien se passer. Devrions-nous prévoir des trous de plantation individuels pour chaque arbre ? Si l'on ne désherbe pas, il faut se préparer au travail de dégagement des plantes au printemps, quandreprend de nouveau la croissance.
Sur ce site de Ngāti Kapu, nous avons choisi de faire la plantation directement dans l'herbe, prévoyant ainsi de devoir nous occuper du site au printemps et en été. Nous apprenons en faisant. Nous cheminons avec ce site particulier. Nous faisons confiance à sa bonne qualité et nous contribuons à sa transformation en forêt.
Kotahi karihi nāna ko te wao tapu nui a Tāne / La création de la forêt sacrée de Tāne se fait à partir d'un seul centre. Comme un grain, nous commençons petit, nous débutons avec nos incertitudes.En tant que "bons ancêtres", nous travaillons dans l'espoir des générations futures. C'est Tāne, l'atua Māori, qui est responsable ici. Nous faisons confiance aux processus sacrés de régénération. Le grain dont nous nous servons est celui de Tāne, nous sommes privilégiés, comblés. Nous sommes les semeurs d'une forêt sacrée de l'avenir. Nous coopérons à la floraison de la vie en nous et autour de nous. Nous participons à ce travail avec gratitude, espoir et karakia.
Nous comptons sur les pluies printanières, car notre colline de sable s'assèche vite. Des pluies régulières sont indispensables. Notre site est orienté au sud-est, il n'est pas soumis aux intenses chaleurs estivales, nous avons donc des perspectives favorables de notre côté.
Nos planteurs arrivent par une fraîche matinée d'hiver. Whānau, groupes communautaires, paroissiens et kura locales ont été invités. Comme toujours, la plantation d'arbres est un moment privilégié pour nous engager par rapport à la terre et vis-à-vis les uns des autres. La première tâche est de faire passer les arbres à travers un enclos boueux et de les transporter sur notre site.Nous avons l'énergie et l'expérience de notre côté. Mahi tahi tātou, nous coopérons, nous découvrons au fur et à mesure comment faire le travail. Certains arbres ont leurs racines liées, d'autres sont trop petits pour être plantés en cette saison. On discute du type de ngaio qu'on nous a donné, peut-être s'agit-il du ngaio de Tasmanie, qui ne nous convient pas ? L'arbre karo peut être invasif et recouvrir l'ensemble du site. Peut-être va-t-il se créer un désert de pittosporum ?Nous avons beaucoup à étudier et à rechercher au fur et à mesure. Nous décidons de planter tous les ngaio et de remplacer certains karo par des harakeke. L'idéal serait d'avoir notre propre pépinière et de contrôler totalement l'origine des semences, les types d'arbres et le processus de plantation. Autant d'éléments à prendre en compte, alors que nous apprenons tout en travaillant à la restauration !
Les enfants de la kura locale viennent après le week-end pour planter les mānuka restants et les harakeke. Nous expliquons aux enfants comment planter un arbre. Comment creuser un trou de la bonne taille, comment libérer les racines, comment espacer correctement les arbres sur le site et à quoi servent les tablettes d'engrais.
Kia kaha ki ā tātou kaimahi whakatō rākau ! Toute la force à nos planteurs d'arbres ! Nous avons apporté une contribution concrète à cette saison de la création. Nous avons travaillé ensemble, nous avons partagé le grand travail de la restauration. À une époque où presque la moitié des arbres de la planète ont disparu, c'est un petit acte de justice que de rendre à la forêt ce qui lui a été pris, de renouveler notre espoir dans la paix avec la vie sauvage et de participer à l'intégrité de la création.
E ngā rākau hou, e ngā rākau iti, kia tupu kia hua kia puāwai i tēnei wā morearea.
À nos nouveaux petits arbres, qu'ils grandissent, s'épanouissent et fleurissent en cette période de crise.
Pete Healy sm