By Ben sm on Monday, 08 April 2019
Category: Migrants & refugees

Sattahip - Superficiality hides the reality

Paul Murphy fms, Marist brother writes on a mission in Thailand:  

The sweet smell of the sea and the pristine azure sky creates a positive impression. Sattahip is just 30 minutes south of the sex tourism playground of Pattaya - not that it counts for anything to our migrant families. So, take a right turn off the highway onto a long, narrow, winding road and you soon realisethat this road to the coast is a one way in but a no way out for scores of Burmese migrant families.

Somehow, they survive in absolute destitution and squalor, eking out a living drying hundreds of tons of silver-sided sardines for Asian markets. There is no factory here as all the salting, cooking, drying and sorting of these fish is done in the open – well until the rain comes and then there is pandemonium! Our Living Water Foundation (LWF) conducts a school here for about fifty 7 to 14-year- old children. The school is totally dependent on LWF. The volunteer teacher (a local pastor) and his wife are Burmese and live in the community too.       LWF counsels the families, supports the school and provides one excellent meal every school day thanks to Mary's Meals Scotland.

 Sattahip itself can be a very dangerous place to be. A serious form of 'mafia' operates these fish-drying farms and wharfs. Migrants who may try to escape could easily disappear only to turn up as blanched bones on the hillside months later. As we slowly drove past the finger wharfs, unsettled Thai and Burmese 'broker' eyes were glowering when they noticed a 'Farang' (foreigner) in a solitary car passing slowly by.

Two motor bikes tailed us. Could they have taken us out had they wished? We could only guess. Police do not enter this place. Drugs and murder can go unchecked here.

These lovely oppressed Buddhist migrant workers are truly society's grassroots, trampled down - dried out and eaten by greedy people seeking something for nothing. Sadly, alcohol and drugs can be the workers only release. Our LWF's weekly visits bring much hope and joy to the kids and families. It is worth the risk. Our next visit in a few days' time will be to run a fun day for the kids with prizes and despite the 38C heat and dust, even ice cream too somehow!

Sattahip (Thaïlande) – L'apparence cache la réalité

Paul Murphy fms – Nouvelles d'une mission en Thaïlande

La douce odeur de la mer et l'azur cristallin du ciel donnent l'impression d'un cadre enchanteur. Sattahip est juste à 30 minutes au sud de Pattaya, le grand terrain de jeu du tourisme sexuel. Mais cela importe peu à nos familles de migrants. Tournez donc à droite sur l'autoroute pour prendre une longue route étroite et sinueuse. Vous réaliserez bientôt que cette route vers la côte est à sens unique, une voie sans retour pour des douzaines de familles de migrants de Birmanie.

Ils s'efforcent de survivre dans un dénuement absolu, baignés par une odeur fétide, tirant leurs moyens de vivre du séchage de centaines de tonnes de sardines argentées, à destination des marchés asiatiques. Il n'y a ici aucune usine, c'est en plein air que s'effectuent les opération de salage, de cuisson, de séchage et de tri de tout ce poisson. Tout va bienjusqu'à ce qu'arrive la pluie, et c'est alors le pandémonium. Notre Living Water Foundation (LWS, Fondation de l'eau qui fait vivre) assure ici la direction d'une école pour une cinquantaine d'enfants de 7 à 14 ans. L'école est totalement dépendante de la Fondation. L'instituteur bénévole est un pasteur de la région. Lui et sa femme sont Birmans et ils vivent au sein de la collectivité locale. LWS conseille les familles, finance l'école et distribue chaque jour d'école un solide repas, grâce à l'organisation écossaise Les repas de Marie.

Sattahip en lui-même est un endroit très dangereux. Une impitoyable forme de mafia règne sur ces quais et ces installations de séchage de poisson. Les migrants qui voudraient s'échapper pourraient facilement disparaître, et on retrouverait leurs os blanchis dans les collines plusieurs mois plus tard. Comme nous passons lentement près des jetées, des yeux inquiets « d'intermédiaires » thaïs ou birmans nous suivent, s'allumant à la vue d'un « farang » (étranger) qui passe, seul, lentement en voiture.

Deux motos nous suivent. Ceux qui les conduisent s'en seraient-ils pris à nous s'ils l'avaient voulu ? On ne peut pas le deviner. Ce que l'on sait, c'est que la police ne pénètre pas en ce lieu. La drogue et le meurtre sont là complètement hors de contrôle.

Ces travailleurs migrants soumis à l'oppression sont d'aimables bouddhistes, et ils sont rejetés dans les bas-fonds de la société, piétinés par tout le monde, sucés, dévorés par des individus avides qui veulent tirer de l'argent de ceux qui n'ont rien. La drogue et l'alcool sont souvent le seul réconfort qui reste, malheureusement, à ces travailleurs. La visite hebdomadaire de LWS soulève un grand espoir et cause beaucoup de joie, chez les enfants et leurs familles. Cela vaut la peine d'en prendre le risque. Notre prochaine visite, dans quelques jours, consistera en une journée de fête pour les enfants, avec des prix et des crèmes glacées, cela, malgré la poussière et la température de 38 degrés.

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