Fr Chris Ganzon writes from Digos, Mindanao, Philipines in regard to one aspect of the life and mission of their community, in the context of establishing a new parish - Prison Ministry: 

The Marists have served in the two jails of Digos City, Philippines for the last ten years. We have been chaplains at that time at the Provincial Rehabilitation Jail (PRC) with about 400 inmates and the City jail with about 800 inmates. There has been many developments in Prison Life over the years and we have built a ministry with Lay Marists and parishioners. We focused on getting to know the prisoners, providing catechesis, faith sharing, Sacrament of Reconciliation, celebration of the Sunday Eucharist twice a month in each jail. We also provide medicine for the sick and from time to time facilitate visits from high school students and Church organisations.

It's safe to say prison life is not a bed of roses. Sometimes there was overcrowding and prisoners took it in turn to sleep at night. Filipinos are resilient people and inmates adapt well to their new situation. There there will always be a smile on their face. To be honest I have never felt fear in relating to the inmates and would not necessarily know who were the most dangerous. Normally the inmates will spend anything from 8 to 12 years in prison before they are convicted and transferred to a National Penal Colony about 4 hours away.

During this past year there has been a sea change in their way of life. The world has heard of President Duterte's war on drugs which has led to many deaths since he came into office a few years. The Church has relentlessly condemned such blatant abuse of human rights but every so often new cases occur. In the prisons with little publicity, a system was brought in called 'plea bargaining' where prisoners on drug charges could enter into dialogue with a Judge, admit responsibility for their crimes and get a reduced sentence. It came about when a prisoner challenged the constitution on this issue and won, so that prisoners on drugs charges throughout the Philippines walked free. It was wonderful to see the response of all the prisoners. There was a renewed sense of hope and trust in the justice system.

For the prisoners it was too good to be true and soon they would be walking out the front gate. Over 120 inmates were freed from the PRC this past year and it has brought untold happiness to their families. It is difficult to fathom how the Duterte administration would sanction early release with their overall policy on drugs but for many of the most vulnerable people in Society it has given then a new sense of freedom and hope.

Fr Chris Ganzon sm , Superior of Philippines District 

Aumôneries de prison à Digos, Philippines, 24 Juin 2019

Le P. Chris Ganzon écrit de Digos, Mindanao, Philippines, à propos d'un aspect de la mission de
cette communauté, avec la perspective d'ouvrir une nouvelle paroisse et une aumônerie de prison.

Les Maristes ont assuré pendant les dix dernières années l'aumônerie des deux prisons de Digos. : la
Prison provinciale pour la réhabilitation, avec 400 détenus, et la Prison de la ville, avec 800 détenus.
Au cours des années, cette présence à la vie des prisonniers a connu de nombreux développements,
avec l'engagement de Laïcs maristes et de paroissiens. Nous avons voulu privilégier la connaissance
personnelle des prisonniers, et assurer la catéchèse, le partage de foi, le sacrement de la
réconciliation, la célébration de l'Eucharistie dominicale deux fois par mois dans chaque prison.
Nous distribuons aussi des médicaments pour les malades et nous suscitons de temps en temps des
visites faites par des lycéens ou des organisations d'Église

Il est bien sûr que la vie en prison n'est pas un lit de roses. La surpopulation est fréquente et les
détenus doivent parfois dormir la nuit par roulement. Mais les Philippins sont résilients et les
détenus s'adaptent tant bien que mal à leur nouvelle situation. Ils ont toujours le sourire aux lèvres.
Honnêtement, je n'ai jamais éprouvé de la peur face aux détenus, et je ne savais pas nécessairement
lesquels étaient les plus dangereux. Ils restent ordinairement 8 à 12 ans en prison avant leur
condamnation. Ils sont alors transférés dans une colonie pénale nationale implantée à quatre heures
de route.

L'an dernier il y a eu un changement abyssal dans leurs conditions de vie. Le monde entier a
entendu parler de la guerre à la drogue déclarée par le Président Duterte. Elle a causé la mort de
nombreuses personnes depuis son entrée en fonction il y a quelques années. L'Église a sans relâche
condamné une telle violation flagrante des droits humains. Mais parfois de nouveaux événements se
produisent. En prison, sans beaucoup de publicité, a été instauré un système de « peine négociée »,
grâce auquel les prisonniers impliqués dans des affaires de drogue peuvent se reconnaître coupables
de leurs crimes devant un juge et en contrepartie obtenir une peine réduite. Il vint un jour où un
prisonnier a mis en cause la conformité de cette pratique avec la Constitution, et il a eu gain de
cause. Ainsi à travers toutes les Philippines, des prisonniers accusés de trafic de drogue se sont
retrouvés libres. C'était merveilleux de voir la satisfaction de tous ces prisonniers, remplis d'un
nouvel espoir et d'une confiance renouvelée dans la Justice.

Cela a fait beaucoup de bien aux prisonniers de savoir qu'en étant sincères, ils pourraient sortir de
prison par la grande porte. Plus de 120 détenus ont été libérés de la Prison provinciale l'an passé.
Cela a causé surtout un grand bonheur à leurs familles. On ne peut pas encore savoir comment
l'administration Duterte va réagir à ces libérations anticipées, avec sa politique globale sur la
drogue, mais à un grand nombre de personnes parmi les plus vulnérables de la société, cela a donné
un nouveau sentiment de liberté et d'espoir.

P. Chris Ganzon sm, Supérieur du District des Philippines