Myanmar's ongoing conflict can be traced back to the British colonial era (1824-1948), during which ethnic tensions were exacerbated through a "divide and rule" strategy. Following independence, a lack of national unity led ethnic minorities such as the Karen, Kachin, and Shan to establish armed groups advocating for autonomy. The situation deteriorated after a military coup in 1962, resulting in an authoritarian regime that centralized power and suppressed dissent. This protracted conflict has transformed Myanmar into a battleground between government forces and ethnic armed groups, with severe repercussions for civilians (Human Rights Watch, 2023).
In February 2021, the military overthrew Aung San Suu Kyi's NLD government, sparking nationwide protests and the creation of the People's Defense Force (PDF). The military used airstrikes, mass arrests, and village burnings to suppress opposition. Ethnic armed groups began fighting again, some aligning with the PDF. This unrest escalated into civil war, causing widespread casualties, destruction, and displacement. Civilians now face dire conditions with limited access to food, healthcare, and education due to severe restrictions on humanitarian aid (UNHCR, 2023a) (OCHA, 2023).
In the southern province of Ranong, Thailand, the refugee situation is intricate due to its proximity to Myanmar, making it a frequent entry point for individuals fleeing conflict and persecution. Many refugees from Myanmar in Ranong encounter significant challenges, including limited access to healthcare, education, and legal employment opportunities, resulting in precarious living conditions. (UNHCR, 2023b)
As of December 2023, Thailand hosted approximately 90,801 Myanmar refugees in nine shelters along the Thai-Myanmar border and 5,213 urban refugees from various countries (UNHCR, 2023b). In Ranong, near Myanmar, the refugee situation remains complex due to its status as a common entry point.
Migrant workers from Myanmar are restricted from 27 occupations reserved for Thai nationals, including transport, massage, hairdressing, interpreting, and money transfer services. Approximately 2 million individuals from Myanmar work in various sectors in Thailand, such as agriculture – (rubber plantations and palm oil plantations), constructions, hospitality, fishing, charcoal production without personal protective equipment, fish processing, and other manufacturing industries. Several are undocumented after crossing the border. Many fled Myanmar following the 2021 military coup and again in early 2024 due to conscription by the military.
Obtaining Legal Documents - Certificates of Identity
In recent years, the Thai government has issued Certificates of Identity (CIs) to Myanmar migrant workers. This document replaces the Pink Card for permission to stay and makes them eligible for the blue book work permit. All migrants must obtain a CI or apply for a Burmese Passport.
Purpose CIs allow Myanmar workers to work legally in Thailand and travel within the country. They can also be used to return to Myanmar by plane.
Benefits CIs enable workers to apply for identification without leaving their workplace, which helps protect them from exploitation by brokers.
Closure The Thai Ministry of Labour announced that it would be closing all CI centres following a request from Myanmar's military junta. However, business owners are expressing concerns about this decision as it may impact their operations due to the lack of migrant workers providing services.
Registration of Migrant Children Born in Thailand The Thai government issues a 10-year card to migrant children born in Thailand. This card can be renewed multiple times but limits their movement outside of the province where they live. Many choose to obtain this card as it ensures they are not detained by Thai authorities.
Property Ownership Motorbike Purchase: Myanmar migrant workers in Ranong are now allowed to purchase motorbikes/car, provided they have a Thai national as a guarantor.
Note: This presentation is based on my personal experience working with Myanmar migrants in Ranong, Thailand. Content is also sourced from Katherine Curtiss's Review of the MAF Education Program.
Marist Asia Foundation Website: https://www.maristasiafoundation.org/
Marist Asia Foundation Facebook: https://www.facebook.com/search/top?q=marist%20asia%20foundation
Migrants/réfugiés du Myanmar à Ranong, Thaïlande
Présentation à la Commission mariste des Migrants et Réfugiés
Arnold Garferio sm
Le conflit en cours au Myanmar remonte à l'ère coloniale britannique (1824-1948), au cours de laquelle les tensions ethniques ont été exacerbées par une stratégie visant à « diviser pour régner ». Après l'indépendance, l'absence d'unité nationale a conduit les minorités ethniques telles que les Karen, les Kachin et les Shan à créer des groupes armés prônant l'autonomie. La situation s'est détériorée après le coup d'État militaire de 1962, qui a débouché sur un régime autoritaire centralisant le pouvoir et réprimant les dissidents. Ce conflit prolongé a transformé le Myanmar en un champ de bataille entre les forces gouvernementales et les groupes armés ethniques, avec de graves répercussions sur les civils (Human Rights Watch, 2023) (1).
En février 2021, l'armée a renversé le gouvernement de la LND d'Aung San Suu Kyi, provoquant des manifestations dans tout le pays et la création de la Force de défense du peuple (PDF). Les militaires ont eu recours à des frappes aériennes, à des arrestations massives et à des incendies de villages pour réprimer l'opposition. Des groupes armés ethniques ont recommencé à se battre, certains se ralliant à la Force de défense du peuple. Ces troubles ont dégénéré en guerre civile, causant de nombreuses victimes, des destructions et des déplacements de population. Les civils sont aujourd'hui confrontés à des conditions désastreuses, avec un accès limité à la nourriture, aux soins de santé et à l'éducation, en raison des restrictions sévères imposées à l'aide humanitaire. Voir :
-Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies ,HCR, 2023a (2).
-OCHA, Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, Bureau de la coordination des affaires humanitaires, 2023 (3)
Dans la province méridionale de Ranong, en Thaïlande, la situation des réfugiés est délicate en raison de sa proximité avec le Myanmar, ce qui en fait un point d'entrée fréquent pour les personnes fuyant les conflits et les persécutions. De nombreux réfugiés du Myanmar à Ranong rencontrent des difficultés importantes, notamment un accès limité aux soins de santé, à l'éducation et aux possibilités d'emploi légal, ce qui se traduit par des conditions de vie précaires. (HCR, 2023b)
En décembre 2023, la Thaïlande accueillait environ 90 800 réfugiés du Myanmar dans neuf camps de réfugiés le long de la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar et 5 213 réfugiés dans les villes, venant de divers pays (HCR, 2023b). À Ranong, à proximité du Myanmar, la situation des réfugiés reste difficile en raison de son statut de point de passage le plus fréquent.
Les travailleurs migrants du Myanmar sont exclus de 27 professions réservées aux ressortissants thaïlandais, notamment les transports, les massages, la coiffure, l'interprétariat et les services de transfert d'argent. Environ 2 millions de personnes originaires du Myanmar travaillent en Thaïlande dans divers secteurs, comme l'agriculture (plantations de caoutchouc et d'huile de palme), la construction, l'hôtellerie, la pêche, la production de charbon de bois sans équipements de protection individuelle, la transformation du poisson et d'autres industries manufacturières. Nombre d'entre eux sont sans papiers, après avoir franchi la frontière [illégalement]. Beaucoup ont fui le Myanmar à la suite du coup d'État militaire de 2021 et à nouveau au début de 2024, en raison de la conscription dans l'armée.
Obtention de documents légaux. Certificats d'identité
Ces dernières années, le gouvernement thaïlandais a délivré des certificats d'identité (CI) aux travailleurs migrants du Myanmar. Ce document remplace la carte rose d'autorisation de séjour et leur permet d'obtenir le permis de travail « blue book » . Tous les migrants doivent détenir un CI ou demander un passeport birman.
Objectif
Les CI permettent aux travailleurs du Myanmar de travailler légalement en Thaïlande et de voyager à l'intérieur du pays. Ils peuvent également être utilisés pour retourner au Myanmar par avion.
Avantages
Les CI permettent aux travailleurs de demander une pièce d'identité sans quitter leur lieu de travail, ce qui contribue à les protéger contre l'exploitation par des intermédiaires.
Fermeture
Le ministère thaïlandais du travail a annoncé la fermeture de tous les centres délivrant des CI à la demande de la junte militaire du Myanmar. Toutefois, les chefs d'entreprise s'inquiètent de cette décision qui pourrait avoir un impact sur leurs activités en raison du besoin des services qu'assurent les travailleurs migrants.
Enregistrement des enfants de migrants nés en Thaïlande
Le gouvernement thaïlandais délivre une carte valable 10 ans aux enfants de migrants nés en Thaïlande. Cette carte peut être renouvelée plusieurs fois mais elle limite leurs déplacements en dehors de la province où ils vivent. Nombreux sont ceux qui choisissent de demander cette carte, car elle leur permet de ne pas être arrêtés par les autorités thaïlandaises.
Achat d'une moto, accès à la propriété
Les travailleurs migrants du Myanmar à Ranong sont désormais autorisés à acheter des motos et des voitures, à condition qu'un ressortissant thaïlandais se porte garant pour eux.
Arnold Garferio sm
Note : Cette présentation repose sur mon expérience personnelle auprès des migrants du Myanmar à Ranong. Son contenu est également tiré de la présentation faite par Katherine Curtiss du Programme éducatif de la MAF (Marist Asia Foundation, Fondation Mariste Asie).
NDLR.
(1) Human Rights Watch (HRW). Cette ONG basée aux Etats-Unis défend les droits humains et dénonce leurs violations à travers le monde. Son dernier rapport est daté de 2025 et un abrégé en est disponible en français. Voir son chapitre sur le Myanmar : https://www.hrw.org/fr/world-report/2025/country-chapters/myanmar
(2) Le rapport 2023 du HCR n'est disponiblequ'en anglais et en espagnol. https://www.unhcr.org/global-trends-report-2023
(3) Les documents de l'OCHA-BCAH sont disponibles uniquement en anglais. Rapport 2023 : https://www.unocha.org/publications/report/myanmar/myanmar-humanitarian-update-no-35-2023-year-review