Recently I gave a retreat for the clergy of the Sydney Archdiocese. The theme was the Eucharist. I wish to share with you some extracts from the final conference of the retreat: A Eucharistic Life.
For us religious and priests an integral part in our lives is the regular celebration the Eucharist. Within the rite of ordination of priests, at the time of the preparation of the gifts, the bishop hands over the bread and wine and says: receive the oblation of the holy people, to be offered to God. Understand what you do and imitate what you celebrate, and conform your life to the mystery of Christ's cross. This instruction can be taken on board by all of us. The Eucharist can give form to our lives.
Jesus' actions at the table provided a definition to the meaning and purpose of his death. They also gave definition to his entire life and mission. Jesus took bread, and giving thanks, broke it and gave it to his disciples. And, in a similar way with the cup. In the taking up the bread and wine, in the blessing, in the breaking and pouring out, and in the giving, Jesus' whole life, his coming among us, his mission and his sacrifice are encapsulated: the self-emptying of the Son of God, his life lived for the glory of the Father, his complete embrace of our sinful human condition, his total giving of himself for the salvation of the world.
Having taken, blessed, broken and given, Jesus instructs the disciples "Do this in memory of me." To what is he referring? Clearly the ongoing celebration of this sacred meal. May he also be requesting of every disciple to repeat his actions, to make these key actions foundational to their lives as they were in his, "must act as he acted" (I John 2.6)?
With the Eucharist as the summit and source of our life of faith, as formed by the Eucharist, we are called to live a life patterned on these actions, shaping everything we do and how we do it by the defining story of our lives.[i]
The profound significance of Jesus's "four acts" was first revealed to me by Fr Frank Anderson MSC in his Making the Eucharist Matter: Ave Maria Press, 1999, to be further unfolded in a recent work by Scott P. Detisch: Being Claimed by the Eucharist We Celebrate – A Spiritual Narrative for Priests and Deacons: Liturgical Press, 2022, from which I have drawn ideas and expressions in this reflection.
To take – to grasp, to embrace, to own, to receive with gratitude our lives, our humanity, our experiences, our world.
To really take up our lives entails that we exercise a faith-filled attentiveness to the total reality of our world, to ourselves and to the people we encounter. To own our story with its joys and sorrows. To embrace the totality of our stories without blotting out the negative sections and idealizing the successes.
This attentiveness is a "habitual willingness to look deliberately and consciously for the presence and grace of God in all things in our lives; a focused recognition of the particularity of God's grace in each particularity of one's life"[ii] - to grow in the realization of Georges Bernanos's country priest: "Grace is everywhere".
To bless – in recognising that everything in our lives is grace, to be filled with gratitude to God and to express it in praise and thanksgiving.
"When we bless, we acknowledge the hidden presence of God in all our life and what that means for us. We see our lives as more than flawed biographies; instead, they are saturated with the loving presence of God and the mercy, wisdom, strength, and hope that God's presence always brings."[iii] We acknowledge that "our life story has had both grace-filled and gut-wrenching experiences, and this acknowledgement leads us to discover that in all of our experiences God has held us in love."[iv]
To break – in accepting our own brokenness and the brokenness of others, to break out of our own self-centredness and to be ready to break open ourselves to others in compassionate love.
The broken bread and poured-out wine is a revelation of the stark reality of the death of Jesus, that the only way Christ could be given to us as our nourishment and sustenance is if he was broken and poured out in death. Our eucharistic communion with the brokenness of Christ impels his disciple to a self-giving to God and to God's people. To break leads to being open to give.
To give – to live so that all that we have received from God becomes transformed into a gift for others.
Really, the mass has no ending, the Eucharistic action leads to the ongoing action of mission – the Risen Lord comes among the disciples and send them out to impart the good-news. We who celebrate Eucharist have the mission to continue the presence of Christ into our world, to embody the love of God.
"We need to be living and breathing Eucharist all the time. The Eucharist needs to be the defining attitude, a way we meet life, receive it and share it with others. It needs to be a spirituality, a way we undergo the presence of God and others in this world." Ronald Rolheiser
Tony.
[i] The profound significance of Jesus's "four acts" was first revealed to me by Fr Frank Anderson MSC in his Making the Eucharist Matter: Ave Maria Press, 1999, to be further unfolded in a recent work by Scott P. Detisch: Being Claimed by the Eucharist We Celebrate – A Spiritual Narrative for Priests and Deacons: Liturgical Press, 2022, from which I have drawn ideas and expressions in this reflection.
[ii] Scott P. Detisch
[iii] ibid
[iv] ibid
Une vie eucharistique – Tony Corcoran SM
J'ai récemment donné une retraite au clergé de l'archidiocèse de Sydney. Le thème était l'Eucharistie. Je souhaite partager avec vous quelques extraits de la conférence finale de la retraite : Une vie eucharistique.
Pour nous, religieux et prêtres, la célébration régulière de l'Eucharistie fait partie intégrante de notre vie. Dans le rite d'ordination des prêtres, au moment de la préparation des dons, l'évêque remet le pain et le vin et dit : « Recevez l'oblation du peuple saint, pour l'offrir à Dieu. Comprenez ce que vous faites et imitez ce que vous célébrez, et conformez votre vie au mystère de la croix du Christ. » Cette consigne peut être assimilée par chacun d'entre nous. L'Eucharistie peut donner forme à notre vie.
Les actions de Jésus à la table [de la Cène] ont donné une définition du sens et du but de sa mort. Elles ont également donné une définition à l'ensemble de sa vie et de sa mission. Jésus a pris le pain, l'a rompu en rendant grâce et l'a donné à ses disciples. Il en est de même pour la coupe. En prenant le pain et le vin, en les bénissant, en les rompant, en les versant et en les donnant, c'est toute la vie de Jésus, sa venue parmi nous, sa mission et son sacrifice qui sont résumés : le dépouillement du Fils de Dieu, sa vie vécue pour la gloire du Père, son acceptation totale de notre condition humaine pécheresse, son don total de lui-même pour le salut du monde.
Après avoir pris, béni, brisé et donné, Jésus dit aux disciples : « Faites ceci en mémoire de moi. » À quoi fait-il référence ? Manifestement à la célébration permanente de ce repas sacré. Peut-il également demander à chaque disciple de répéter ses actions, de faire de ces actions clés le fondement de leur vie comme elles l'étaient de la sienne, « d'agir comme il a agi » (I Jean 2.6) ?
L'Eucharistie étant le sommet et la source de notre vie de foi, comme mise en forme par l'Eucharistie, nous sommes appelés à vivre une vie modelée sur ces actions, façonnant tout ce que nous faisons et la manière dont nous le faisons en fonction de l'histoire déterminante de nos vies[1].
Prendre - saisir, embrasser, posséder, recevoir avec gratitude nos vies, notre humanité, nos expériences, notre monde.
Pour assumer réellement notre vie, nous devons faire preuve d'une attention pleine de foi à la réalité totale de notre monde, à nous-mêmes et aux personnes que nous rencontrons. S'approprier notre histoire, avec ses joies et ses peines. Embrasser la totalité de nos histoires sans en effacer les parties négatives et sans idéaliser les réussites.
Cette attention est une « volonté habituelle de rechercher délibérément et consciemment la présence et la grâce de Dieu dans toutes les choses de notre vie ; une reconnaissance ciblée de la particularité de la grâce de Dieu dans chaque particularité de notre vie »[2] - pour s'accomplir dans la prise de conscience du curé de campagne de Georges Bernanos : « Tout est grâce ».
Bénir - en reconnaissant que tout dans notre vie est une grâce, être rempli de gratitude envers Dieu et l'exprimer par la louange et l'action de grâce.
« Lorsque nous bénissons, nous reconnaissons la présence cachée de Dieu dans toute notre vie et ce que cela signifie pour nous. Nous considérons nos vies comme plus que des biographies imparfaites ; au contraire, elles sont saturées de la présence aimante de Dieu et de la miséricorde, de la sagesse, de la force et de l'espoir que la présence de Dieu apporte toujours. »[3] Nous reconnaissons que « l'histoire de notre vie a comporté à la fois des expériences pleines de grâce et des expériences déchirantes, et cette reconnaissance nous amène à découvrir que dans toutes nos expériences, Dieu nous a soutenus dans l'amour. »[4]
Briser - en acceptant notre propre brisure et celle des autres, en sortant de notre égocentrisme et en étant prêts à nous ouvrir aux autres dans un amour compatissant.
Le pain rompu et le vin versé révèlent la dure réalité de la mort de Jésus, à savoir que le Christ ne peut nous être donné comme nourriture et moyen de subsistance que s'il est rompu et versé dans la mort. Notre communion eucharistique avec le Christ brisé pousse le disciple à se donner à Dieu et au peuple de Dieu. Briser conduit à être ouvert au don.
Donner - vivre de manière à ce que tout ce que nous avons reçu de Dieu se transforme en don pour les autres.
En fait, la messe n'a pas de fin, l'action eucharistique conduit à l'action continue de la mission - le Seigneur ressuscité vient parmi les disciples et les envoie transmettre la bonne nouvelle. Nous qui célébrons l'eucharistie avons pour mission de prolonger la présence du Christ dans notre monde, d'incarner l'amour de Dieu.
« Nous avons besoin de vivre et de respirer l'Eucharistie en permanence. L'Eucharistie doit être l'attitude déterminante, une manière de rencontrer la vie, de la recevoir et de la partager avec les autres. Elle doit être une spiritualité, une façon de vivre la présence de Dieu et des autres dans ce monde. » Ronald Rolheiser
Tony Corcoran sm.
NB Voir Chapitre général de 2017, Déclaration sur la Mission de la Société de Maris[1]La signification profonde des "quatre actes" de Jésus m'a été révélée pour la première fois par le Père Frank Anderson MSC dans son ouvrage Making the Eucharist Matter [Donner son importance à l'eucharistie] : Ave Maria Press, 1999, pour être ensuite développée dans un ouvrage récent de Scott P. Detisch : Being Claimed by the Eucharist We Celebrate - A Spiritual Narrative for Priests and Deacons [Être interpellé par l'Eucharistie que nous célébrons - Une lecture spirituelle pour les prêtres et les diacres] : Liturgical Press, 2022, dont j'ai tiré des idées et des expressions pour cette réflexion.
[2]Scott P. Detisch.
[3]Ibid.
[4]Ibid.